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30 juillet 2012

Edgar Morin nous parle du réel...

À l'occasion des représentations de Enter the Ghost, d'après l’essai de Pier Paolo Pasolini Contre la télévision, de la compagnie la Llevantina (au Forum de Blanc-Mesnil du 15 au 17 novembre), Marie-José Malis, metteur en scène, était l’invitée du débat du dimanche 11 novembre aux Phares sur le thème « Qu'est-ce que la réalité ? ». Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par la fin : la réalité est ce paradoxe à la fois ineffable et dont on peut parler pendant deux heures. C’est un peu court ? C’est trop long ? À vous de juger.

En guise d’introduction, Marie-José Malis explique que Pasolini fait référence à deux émissions vues à la télévision italienne : un reportage sur saint François d’Assise et une émission littéraire. Il s’indigne de la façon dont la télévision traite la réalité, selon lui avec vulgarité voire avec haine. Pour le metteur en scène, la question devient : « Comment inventer un régime d’images qui puissent rendre compte de la réalité ? » Pour cela, il convient de trouver des outils pour distinguer le réel de la réalité, quelque chose qui résisterait à la domestication de la réalité, et que l’on nomme justement « le réel ». Comment accéder à ce réel de la réalité ?

Le débat engagé, la première intervention fut pour signaler qu’on ne voit le réel qu’à travers un prisme – le nôtre – et qu’en conséquence, on ne pouvait approcher LE réel en soi. En effet, la réalité vécue comme une représentation, et représentée, n’est déjà plus le réel. À chacun sa réalité. La seconde intervention distingua le réel comme « plus objectif que la réalité » qui, elle, serait une notion personnelle. Mais quelle notion n’est pas personnelle ? demanda l’animateur. Un troisième intervenant affirma que la réalité ne se distinguait pas de l’apparence ; un autre, que la réalité est ce qui excède tout ce que l’on peut en dire, ce qui existe indépendamment de soi (le temps, l’espace,…). La représentation ne serait qu’une subjectivité moins englobante que cette transcendance qui, selon Jaspers, embrasserait le morcellement du réel. Bref, autant demander à un poisson rouge de décrire l'eau de son bocal. La réalité s’annonce comme une notion « trop compliquée à définir », et je pensais que c’est peut-être une chance, car ce sont précisément ces notions-là qui font le miel des cafés-philo.

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